Les rencontres ETM sont des symposiums organisés sous forme
de groupes de travail à partir des communications proposées par les
participants. La formule symposium a permis des échanges fructueux
entre les participants et a encouragé la constitution d’une communauté
de chercheurs aux intérêts communs.
Les rencontres ETM profitent d’une dimension internationale (Canada,
Chili, Chypre, Espagne, France, Grèce, Mexique, Suisse, etc.) et d’une
participation multilingue (anglais, espagnol, français).
La première rencontre ETM a eu lieu les 24 et 25 octobre 2009 à Nicosie (Chypre). Les communications de ce Symposium ont été publiées dans l’ouvrage : Gagatsis, A., Kuzniak, A., Deliyianni, E., & Vivier, L. (eds, 2009). Cyprus and France, Research in Mathematics Education, Lefkosia.
La deuxième rencontre a eu lieu les 22 et 23 octobre 2010 à Paris, pour la première fois, sous la forme d’un symposium. Les articles issus des communications de ce Symposium ont été publiés après relecture dans la revue Annales de Didactique et de Sciences Cognitives.
La troisième édition d’ETM s’est déroulée à Montréal les 22, 23 et
24 octobre 2012. Les articles issus des communications de ce symposium
sont entrés dans un processus éditorial pour une publication dans un
numéro spécial de la revue RELIME.
Les rencontres ETM étaient initialement consacrées à l’étude, au développement et aux usages possibles de la notion d’Espace de Travail Mathématique (ETM) en didactique des mathématiques.
De fait, leur objet actuel vise, plus largement, à étudier ce qui
est l’élément fondateur de ces rencontres : le travail mathématique.
Cette évolution thématique a permis un approfondissement des pistes
développées et une plus grande diversification des approches. En
particulier,les recherches intégrant les dimensions sémiotiques,
cognitives et instrumentales ont permis de mieux définir les enjeux
constitutifs des ETM.
Lors du colloque ETM3, la prise en compte de la dimension institutionnelle et sociale a permis l’ouverture du travail mathématique vers d’autres problématiques.
Cette quatrième édition vise prioritairement, la consolidation de l’ouverture de la question des ETM et du travail mathématique à d’autres sphères de recherche.
La rencontre sera organisée autour de trois thèmes et chaque contribution devra s’insérer dans un des thèmes proposés.
L’objet de ce thème est, d’une part, d’approfondir le modèle
théorique défini par les Espaces de Travail Mathématique et, d’autre
part, d’en montrer les utilisations possibles comme outil d’analyse
dans des études particulières. Les questions suivantes pourront
notamment être
abordées:
Quels sont les savoirs de référence et les connaissances mobilisées dans les ETM? Les espaces de travail mathématique permettent de cristalliser des manières de faire et des cheminements de penser qui apparaissent dans la résolution des problèmes de mathématiques proposés dans l’enseignement ou qui sont issus de la recherche en mathématiques. Comment s’opère, chez les enseignants, les formateurs et chez les élèves, ce processus d’identification du travail mathématique associédes savoirs et à des connaissances? Comment les ETM prennent-ils en charge la question des savoirs et des activités qui en sont les supports?
Les réponses à ces questions générales pourront s’appuyer sur des
études de cas prises dans le cadre d’enseignement de domaines
spécifiques (géométrie, analyse, probabilités, etc.) mais aussi sur
des activités de modélisation mettant en interaction monde réelmodèles
mathématiques. Elles peuvent aussi s’appuyer sur des études historiques
ou épistémologiques.
Ce thème s’intéresse spécifiquement aux utilisations des outils
technologiques et des signes considérés comme véhicules des
connaissances afin de voir dans quelle mesure ils affectent le travail
mathématique. On pourra retenir une double interrogation relativement à
leur impact.
Il convient, en premier lieu, de s’interroger sur les potentialités
qu’offrent les environnements technologiques et les systèmes de signes
pour transformer le travail mathématique de l’élève. En tant
que composante essentielle de l’espace de travail mathématique, les
interactions entre les instruments et les signes pourront constituer un
point d’ancrage privilégié.
La seconde interrogation découle de la considération de l’arrière
plan épistémologique présent dans les ETM. Elle consiste à étudier en
quoi l’utilisation d’environnements technologiques ou de systèmes
de signes affecte la construction épistémologique propre à l’élève,
guidant son travail mathématique. Cela peut concerner, à titre
d’exemple, tant la nature des objets mathématiques qu’il construit que
les preuves mathématiquement acceptables ou le rôle de la démarche d’investigation.
Ce nouveau
thème questionnera notamment le rôle des enseignants et des
interactions lors du façonnage d’un ETM idoine certes cohérent mais
aussi efficace. Comment se gèrent les interactions autour du travail
mathématique dans les classes? Cela peut être fait de façon holistique
en intégrant différents points de vue (cognitif, pédagogique, affects,
culturel). En classe, ces interactions entre professeurs et élèvent
induisent un équilibrage dynamique des ETM. Le rôle de la formation des
enseignants et des formateurs sera discuté.
Naturellement, les études proposées sur ce thème pourront proposer
d’autres manières de décrire ce processus de genèse mettant en scène
élèves et professeurs.